Focus ReBelles #6 : Hawa N'Diaye

 
 

Pour débuter cette dernière semaine de la série #FocusReBelles, l’article de ce jour est consacré à notre internationale sénégalaise et pivot Hawa N’DIAYE ! 

Hawa, comment s’est passée ta reprise ?

Ça s’est bien passé. Pour être tout à fait honnête, je pensais que la reprise allait être compliquée, j’appréhendais un peu physiquement. Pendant le confinement, j’ai essayé de garder la forme et le physique parce que je suis professionnelle, donc je devais continuer à travailler. Mais c’est vrai que j’appréhendais le retour des entraînements physiques. Au final, la reprise s’est faite très naturellement.

Comment abordes-tu cette nouvelle saison ? Quels sont tes objectifs d’un point de vue personnel et collectif ? 

J’aimerais surtout confirmer ma saison précédente. Faire une bonne saison, m’imposer encore plus. Collectivement, j’ai vraiment envie qu’on gagne plus de matchs, qu’on termine dans les 6/7 premiers, ce serait déjà une belle réussite. Cela demande beaucoup de travail, mais je pense qu’avec l’équipe et le staff que l’on a cette année, il y a de quoi faire.

L’année dernière, tu étais en binôme avec Laurisa Landre au poste de pivot. Suite à une blessure au genou de ta partenaire, tu as eu l’opportunité de jouer beaucoup de matchs. Comment as-tu vécu cette expérience ?

C’était un vrai challenge parce que je me suis retrouvée “propulsée” au poste de pivot N°1. Au début, c’était assez difficile et stressant, je ne m’y attendais pas du tout. Mais comme on dit “quand faut y aller, faut y aller” et c’était génial. Je dois bien l’avouer, en fin de saison, c’était compliqué, parce que je jouais quand même une heure tous les matchs, donc le confinement a été le bienvenu ! [rires]

La strasbourgeoise débute le handball à l’âge de 13 ans dans sa ville natale, à l’ASPTT Strasbourg où elle reste 4 saisons, puis est formée au Havre Athletic Club Handball. Après avoir passé une saison en Normandie, la prometteuse pivot signe au Metz Handball en 2014, club dans lequel elle décroche les premiers titres de sa carrière. Considérée comme l’un des grands espoirs du club messin, la jeune joueuse est sacrée championne de France à deux reprises, en 2015-2016 puis 2016-2017. Elle remporte également la Coupe de France lors de la saison 2016-2017 et étoffe ainsi son palmarès.

Tu es originaire de Strasbourg. Tu as intégré plusieurs clubs dans le Nord ou Nord-Ouest de la France, comme Metz ou Chambray. Qu’est-ce qui a motivé ton choix de venir dans le Var pour rejoindre l’équipe du Toulon Saint-Cyr Var Handball Club ? 

Je suis descendue dans le Var parce que le club avait un projet important. Je voulais aussi jouer avec des joueuses expérimentées, comme Laurisa, Marie-Paule, Siraba, Jessy, c’est quand même des personnalités emblématiques du handball féminin français et je voulais apprendre à jouer avec ce genre de professionnelles. Après, j’étais en fin de contrat avec Chambray, le cadre de vie dans le Var m’attirait particulièrement, le club était très ambitieux. C’est toutes ces raisons qui ont motivé mon choix de rejoindre le TSCV.

Cela fait maintenant plusieurs semaines que Laurent Puigségur, le nouveau coach du TSCV, a posé ses valises dans le Sud. Quelles sont tes premières impressions sur lui ? Qu’est-ce qu’il attend de toi ?  

Ce qui est sûr, c’est que Laurent est un travailleur. Il sait ce qu’il dit, il structure ce qu’il dit, ce qu’il fait. Si on peut comparer avec l’année dernière, cette année on travaille vraiment et c’est agréable. Ce qui est aussi très bien avec Laurent, c’est qu’on peut échanger avec lui. C’est motivant de se sentir écoutée et de travailler ensemble. Personnellement, il ne m’a pas vraiment dit ce que j’avais à faire, mais forcément, en tant que joueuse cadre, il attend de moi que je tire l’équipe vers le haut.

Qu’est-ce que tu penses du binôme Laurent Puigségur - Dominique Blanchet ?  

Alors, on n’a pas encore pu voir ce que ça donnait en matchs. Mais dans le travail à l’entraînement, je trouve que c’est plutôt bien réparti, ils s’écoutent, discutent beaucoup et ils sont en cohésion. Ils sont sur la même longueur d’onde et ça se ressent pour les joueuses. Ils sont tous les deux travailleurs, et surtout ils pensent au bien du club. Ils ont un esprit collectif avant tout.

Barrée par une forte concurrence au sein de l’effectif des Dragonnes messines, Hawa décide de rejoindre Chambray afin d’engranger du temps de jeu et continuer sa progression. Elle porte les couleurs de Chambray Touraine Handball pendant 2 saisons, où elle partage le poste de pivot avec Camille Asperges et Cassandra Bekono. Avec un pourcentage de 64% de réussite au tir, Hawa N'Diaye confirme les promesses entrevues lors des saisons précédentes.

Qu’est-ce que tu penses de cette nouvelle équipe ? Un mot sur les recrues qui ont rejoint le groupe cette saison ? 

J’ai tendance à dire que cette équipe est jeune et motivée. Je pense qu’il y a du potentiel en chacune, reste à pouvoir l’exploiter. Pour ce qui est des nouvelles, il y a vraiment de bonnes recrues. Chacune va vraiment apporter à l’équipe, et il y a de bons binômes cette saison, Maike avec Chloé, Marine et Eden. Je suis vraiment confiante pour cette saison, à voir lorsque les matchs commenceront.

Parmi les nouvelles recrues, Camille Mandret a rejoint le club et devient ta nouvelle partenaire au poste de pivot. Comment abordes-tu ce nouveau binôme ? Quelles sont vos similarités et vos complémentarités ?

Camille, c’est une fille “au top”. Quand on travaille, avec Camille et Louna aussi vu que l’on travaille toujours avec les filles du centre de formation, je trouve qu’on se ressemble sur beaucoup de points. Déjà, Camille et moi, on est grandes, costauds, on est assez similaires physiquement. Je pense être quand même un peu plus pointue sur le glissement, mais nos jeux se ressemblent pour beaucoup : ce que je peux faire, elle peut le faire et inversement. Après, il faut attendre les matchs pour voir plus en détails, voir si on a la lucidité à tel moment du jeu, voir comment on réagit à la pression. Ça, je ne peux pas encore le dire, mais il y a une bonne ambiance entre nous trois, on se donne des conseils, il y a une concurrence saine qui nous permet de progresser ensemble.

En 2019, la pivot d’1m76 s’engage au Toulon Saint-Cyr Var Handball, avec qui elle est engagée jusqu’en 2022. Hawa s’intègre parfaitement au TSCV et en très peu de temps, elle démontre une fois de plus ses qualités et réalise une excellente saison 2019-2020, à tel point qu’elle attire la convoitise de nombreux clubs de la Ligue Butagaz Énergie.

Toujours en 2019, elle est désignée capitaine de la sélection du Sénégal qui dispute la Coupe d’Afrique des Nations. Elle emmène son équipe jusqu’en finale, où elle s’incline finalement 19-14 face à l’Angola, tenant du titre. Pour autant, l’internationale sénégalaise n’en garde que du positif : « J'ai vécu des moments inoubliables pendant cette compétition. Il y avait tout : une ambiance festive permanente avec beaucoup de musique, un public enthousiaste et des matchs à haute intensité, surtout dans les phases finales ». Ce résultat a permis au Sénégal et à Hawa de participer aux Championnats du Monde 2019 au Japon.

Sur le terrain, comment te qualifierais-tu en 3 mots ?  

Les questions sont de plus en plus compliquées ! [rires] Je dirais “combattante”, “encourageante” parce que je donne de la voix dans les matchs, j’essaie de motiver mes partenaires du mieux que je peux, et elles aussi d’ailleurs. Pour ce qui est du 3ème, ce n’est pas vraiment un mot, mais je dirais “maîtrise du jeu”, j’arrive à me faire entendre pendant les matchs, à calmer le jeu quand il le faut, accélérer le rythme en contre-attaque ou montée de balles, j’arrive à donner des directives à certains moments. Après, il n’y a pas que moi, bien évidemment, d’autant plus lorsque je n’ai pas la balle en main, c’est plus compliqué ! Mais je pense que c’est important d’avoir cette vision du jeu, cette expérience là.

Un message pour tes supporters toulonnais avant les retrouvailles le 9 Septembre ? 

Sachez que l’on se prépare très sérieusement, que l’on met en oeuvre tous nos moyens pour être prêtes et faire un beau début de saison. On vous attend avec impatience parce que l’on s’est quitté prématurément, et on attend aussi votre “peps” et votre énergie communicative !

Rendez-vous le 9 Septembre pour le grand retour des ReBelles au Palais des Sports face à l’ESBF Besançon ! Et nous vous rappelons que la campagne d’abonnement 2020/21 a déjà débuté ! Pour vous abonner et soutenir Hawa et les ReBelles toute la saison, cliquez ici !

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