Focus ReBelles #7 : Charris Rozemalen

 
 

Le #FocusReBelles touche à sa fin. Pour ce dernier numéro, c’est une joueuse qui entame sa deuxième saison au TSCV, l’arrière-droite néerlandaise Charris ROZEMALEN, qui est mise à l’honneur.

Charris, comment s’est passée ta reprise ? Comment va ton genou ?

Je ne suis pas encore tout à fait rétablie, je travaille là-dessus. J’ai dû recommencer de zéro après l’opération, je suis sur la bonne voie mais j’ai encore besoin de temps. J’ai des entraînements spécifiques pour ne pas trop appuyer sur mon genou, donc j’espère que je reviendrai au meilleur de ma forme le plus rapidement possible. Pour le coup, le confinement est arrivé au bon moment puisque j’ai été opérée un peu avant.

Tu es arrivée l’année dernière en France après avoir joué dans de nombreux pays. Est-ce que tu peux faire un bref bilan de l’année précédente ? 

C’était une année compliquée, tout ne s’est pas passé comme nous le souhaitions. Je pense qu’on avait plus de potentiel et de compétences que ce que nous avons pu montrer et c’était très frustrant. Maintenant, je pense que ce qu’il faut faire c’est passer à autre chose, avancer. En plus, il y a beaucoup de nouvelles joueuses cette année, un nouveau coach, donc on a toutes les cartes en main pour recommencer et être positif.

Comment abordes-tu cette nouvelle saison ? Quels sont tes objectifs personnels et de groupe ? 

En tant qu’équipe, il faut qu’on voit ensemble parce qu’il y a beaucoup de nouvelles joueuses, et jeunes qui plus est. Je pense que l’on verra en match comment on joue, comment on arrive à mettre en place nos stratégies d’attaques. Je pense qu’il ne faut pas regarder trop loin dans le futur pour l’instant, mais se focaliser plutôt sur les semaines à venir et avancer petit à petit. Pour ce qui est de mon cas personnel, j’espère juste être de retour le plus vite possible pour aider mon équipe et être en bonne condition physiqus pour tenir toute la saison. Je fais de mon mieux pour revenir plus forte que je ne l’ai jamais été. Un autre objectif personnel est de retourner en équipe nationale des Pays Bas. Mais pour le moment, ma santé est plus importante, donc je prends le temps nécessaire.

Dire que l’arrière-droite néerlandaise a beaucoup voyagé dans sa carrière est un euphémisme. La joueuse de 29 ans n’a pas fait plus de 3 ans consécutifs dans le même club, et a joué dans pas moins de 5 pays différents, dont la France. Dès son plus jeune âge, Charris Rozemalen démontre des qualités handballistiques prometteuses. À seulement 16 ans, elle s’illustre avec les Pays-Bas et décroche une médaille de bronze au Championnat d’Europe jeunes en 2007. Pendant 2 ans, la gauchère se forme dans son pays natal et croise la route d’une amie d’enfance qu’elle retrouvera des années plus tard : Jessy Kramer. 

En 2010, Charris quitte les Pays-Bas et s’envole pour l’Espagne, où elle porte les couleurs du club du BM Alcobendas. Elle n’y reste finalement qu’un an, et rentre au pays en 2011 où elle intègre le SS / VOC Amsterdam. Au bout de 2 saisons, Charris a de nouveau des envies d’ailleurs et quitte le club de première division néerlandais pour atterrir en Norvège en 2013, au Vipers Kristiansand. Elle y retrouve Jessy une nouvelle fois, qui s’est engagée la même année. À la différence de son amie qui signe pour 3 saisons en Norvège, Charris ne réalise qu’un exercice dans le club norvégien et dépose une seconde fois ses affaires dans les vestiaires du SS / VOC Amsterdam en 2014. C’est dans ce club que l’arrière-droite d’1m76 est restée le plus longtemps de sa carrière, puisqu’elle y passe au total 5 saisons remarquables. En effet, en 2017, Charris est sacrée avec son équipe Championne des Pays-Bas. Sélectionnée la même année pour participer au Championnat du Monde avec les Pays-Bas, elle réalise un doublé en se classant 3ème, décrochant ainsi une nouvelle médaille de bronze. 

Cela fait maintenant plusieurs semaines que Laurent Puigségur, le nouveau coach du TSCV, a posé ses valises dans le Sud. Quelles sont tes premières impressions sur lui ? Quelles sont les nouveautés par rapport à la saison précédente ?   

Avant tout, je m’entends bien avec lui, il est attentionné envers les filles, il nous écoute, demande comment vont nos blessures, ce qu’on aime et ce qu’on veut… Comme tout bon coach, il a ses plans, son opinion sur comment nous faire jouer pour que l’on soit efficaces. Mais il est aussi très à l’écoute. Moi qui suis blessée, il m’aide beaucoup, il ne veut pas me mettre trop de pression et m’incite à prendre des précautions. Il m’a dit de prendre mon temps pour récupérer, parce qu’il préfère que je sois opérationnelle toute la saison plutôt que de reprendre trop tôt et finalement me blesser une nouvelle fois en début de saison.

Et que penses-tu de la combinaison Laurent Puigségur - Dominique Blanchet ?

Dominique, je la connaissais déjà depuis l’an passé mais cette année je suis beaucoup plus en contact avec elle étant donné qu’elle s’occupe beaucoup des joueuses qui sont blessées, notamment pendant les entraînements. C’est un peu comme une seconde mère, elle est très attentionnée et encourageante. Je pense que c’est une bonne combinaison de coach que nous avons cette année.

En 2017, l’envie de partir gagne de nouveau la gauchère néerlandaise, et elle s’envole cette fois-ci pour l’Allemagne, où elle intègre le SG BBM Bietigheim. Leader de la Bundesliga féminine, Charris dispute avec son équipe allemande la prestigieuse Ligue des Champions. En 2018, elle est sélectionnée pour participer au Championnat d’Europe, et termine à nouveau sur la 3ème marche du podium, décrochant une nouvelle médaille de bronze. En 2019, elle remporte le titre de Championne d’Allemagne.

A l’issue de cette saison, Charris rejoint le TSCV où elle signe 2 ans. En parallèle de sa volonté de découvrir la Ligue Butagaz Energie, qui jouit d’un certain prestige pour les joueuses étrangères, ce choix est fortement appuyé par la présence de Jessy Kramer dans l’équipe du TSCV, amie de longue date de la gauchère : « Elle m’aide beaucoup. Avant de signer, on a beaucoup parlé du club, de l’équipe, du championnat... Bien sûr, sa présence a pesé dans la balance ». Unies comme les doigts de la main, les deux Toulonnaises s’inscrivent, elles, dans une sorte de filiation entre les Pays-Bas et le Var, après les passages remarqués de Pearl Van der Wissel ou Sanne van Olphen. Avec Marie-Paule Gnabouyou également sur la base arrière, les 2 joueuses forment un binôme d’arrières-droite de choc sur lequel le nouveau coach Laurent Puigségur pourra compter tout au long de la saison. 

Qu’est-ce que tu penses de cette nouvelle équipe ? Un mot sur les recrues qui ont rejoint le groupe cette saison ? 

Les nouvelles sont jeunes, c’est vrai, mais elles sont très motivées pour travailler ensemble et faire une bonne saison. Tout le monde s’accepte, c’est comme ça que fonctionne une équipe de toute façon. On a repris les entraînements il n’y a pas si longtemps, mais je peux vous dire qu’elles envoient du lourd ! [rires] Pour le moment, il n’y a pas de blessure trop sérieuse, c’est une très bonne chose. En plus, la combinaison jeunes joueuses / joueuses expérimentées a l’air d’être plutôt efficace. Mais on continue à se découvrir, à apprendre à fonctionner ensemble, et je suis étonnée de la facilité d’adaptation des nouvelles, et même des étrangères comme Anna (Berger Wierzba) et Maike (Schirmer) dans le groupe. Cela veut bien dire que l’atmosphère au sein de l’équipe est bonne, que l’on s’entend toutes bien et que l’on a les mêmes objectifs.

Avec Jessy Kramer, vous vous connaissez depuis longtemps. Vous avez déjà joué en équipe nationale ensemble, et vous êtes maintenant réunies au TSCV. Selon toi, que peut apporter au jeu la forte relation d’amitié que vous entretenez toutes les 2 ?

On a juste à se regarder pour savoir ce que l’on veut faire et mettre en place. Je pense que ça nous facilite grandement le jeu, notamment dans les périodes intenses où les buts s’enchaînent rapidement. Le fait de se comprendre aussi rapidement permet aussi d’influer positivement sur l’équipe : essayer d’accélérer ou ralentir le jeu seul, c’est compliqué de se faire entendre parfois, à deux, c’est beaucoup plus simple et efficace. Je pense que notre positivité peut également aider à avoir une bonne ambiance dans le groupe.

Qu’est-ce qui te plaît le plus quand tu joues un match au Palais des Sports de Toulon ? 

Le sentiment est indescriptible quand on arrive à produire du bon jeu, et que l’on sent tous les supporters qui applaudissent, qui crient, qui sont heureux tout simplement. Maintenant que j’en parle, j’ai vraiment hâte de retourner sur le terrain ! [rires]

Un message pour tes supporters toulonnais avant les retrouvailles le 9 Septembre ? 

J’espère qu’on leur a manqué et qu’ils sont prêts à nous aider cette saison pour être meilleures. On va tout donner cette année, je nous sens toutes très motivées et prêtes au combat !

Rendez-vous le 9 Septembre pour le grand retour des ReBelles au Palais des Sports face à l’ESBF Besançon ! Et nous vous rappelons que la campagne d’abonnement 2020/21 a déjà débuté ! Pour vous abonner et soutenir Charris et les ReBelles toute la saison, cliquez ici !

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