Focus ReBelles #3 : Chloé Bulleux

 
 

Dans ce 3ème numéro du #FocusReBelles, nous abordons le parcours d’une autre joueuse expérimentée du TSCV. Elle a été sacrée vice-championne aux Jeux Olympiques de Rio en 2016, elle est la fille d’un ex-entraîneur de handball de l’OGC Nice. Vous l’aurez compris, il s’agit de l’internationale française et ailière droite CHLOÉ BULLEUX ! 

Chloé, comment s’est passée ta reprise ?

La reprise s’est bien passée, malgré l’année particulière que l’on a eu avec la crise sanitaire. Au départ, je me sentais moins prête, moins musclée suite à la période du confinement, du coup j’avais quelques appréhensions. Au final, le staff a très bien géré cette reprise, les entraînements physiques, le handball, ce qui fait que, personnellement, je me sens de mieux en mieux. Après, c’est seulement la pré-saison, il nous reste encore presque un mois et demi, le but c’est d’être prêtes mentalement et physiquement quand les matchs vont commencer.

Quel est ton état d’esprit d’actuel ? Tes objectifs de groupe et personnels pour cette nouvelle saison ?

Hyper positif. Je suis vraiment contente de reprendre le handball et commencer la compétition. C’est vrai que je me suis faite opérer du pied la saison dernière, du coup la fin de saison a été un peu compliquée. Il y a eu quelques complications. C’est vrai que le confinement tombait à point nommé pour moi ! [rires] Cela m’a permis de débuter l’année sans aucune douleur d’un point de vue physique. En plus, je trouve qu’on a un bon groupe, jeune et de qualité.

Pour ce qui est de mes objectifs, c’est de bien évidemment faire mieux que la saison précédente, repartir de plus belle et regoûter à la victoire. Après, l’un de mes objectifs aussi, c’est d’obtenir une place européenne. Je pense que pour l’équipe comme pour le club, jouer la Coupe d’Europe l’année prochaine serait vraiment une bonne chose.

C’est une vérité que de dire que Chloé a grandi avec le handball. Et le handball a grandi en elle. Son père, Franck Bulleux, a connu une carrière d’entraîneur de handball florissante, puisqu’il a permis à l’équipe féminine de l’OGC Nice de passer de la N1 à la D1 (2009-2012) et à Bourg-de-Péage de passer de la N1 à la D2 (2013-2015). Connu pour un être homme à poigne, sa passion pour le handball a très vite touché sa fille qui après deux ans en sport-études à Marseille, a rejoint en 2008 le centre de formation de Nîmes à l’âge de 16 ans. Chloé ne va pas tarder à montrer ses talents et dès sa première saison, elle remporte avec son équipe la Challenge Cup 2009.  

Après 5 saisons prometteuses à l’HBC Nîmes, Chloé traverse la France pour intégrer l’équipe de Metz en 2013, appelée pour remplacer l’internationale Katty Piejos. Encore une fois, la joueuse fait foi de ses qualités handballistiques puisqu’elle remporte la Coupe de la Ligue et le Championnat de France en 2014. Pour autant, elle quitte le club en 2014 pour intégrer l’Union Mios-Biganos-Bègles, en tant que joker médical. Son intégration rapide dans l’équipe, sa régularité et ses performances remarquables lui valent d’être élue meilleure joueuse du championnat pour le mois de février 2015. Elle remporte une nouvelle fois la Challenge Cup, en 2015, dont elle termine meilleure marqueuse.

Cette année, le TSCV accueille un nouveau coach, Laurent Puigségur. Quel est ton ressenti après ces quelques semaines d’entraînements avec lui ? Qu’est-ce qu’il attend de toi cette saison ?

 Mon ressenti est très positif. L’association de Laurent avec Dominique (Entraîneur adjointe D1 & Responsable Centre de Formation) et Lionel (Entraîneur Gardiennes) est très efficace, ils sont motivés, ils ont envie que l’on avance ensemble. C’est une ambiance qui me convient parfaitement. Laurent, on sent qu’il a été joueur, de par ses conseils, sa vision du jeu, on progresse vite et bien. Il sait faire la part des choses, il sait être sérieux quand il le faut, et rire et s’amuser aussi. C’est ce que j’aime avec le handball, c’est un sport, mais c’est également un jeu, on prend du plaisir à jouer. Après, on verra quand la saison débutera, mais on part avec de très bonne bases.

Pour ce qui est de moi cette saison, on a pu parler de ses objectifs, il me fait travailler sur le poste d’ailière mais également d’arrière parce qu’il aimerait que je travaille cette polyvalence. Ce qui me va très bien : que je sois ailière, arrière ou pivot, plus je joue, mieux c’est ! [rires]

C’est également ta 2ème année au TSCV. Qu’est-ce que tu penses de ta nouvelle équipe 2020/2021 ? Un mot sur les recrues qui ont rejoint le groupe cette saison ?

Je me sens bien dans cette équipe. C’est une équipe jeune, dynamique, motivée, pleine d’espoirs, d’ambitions et de qualités. Avec la confiance du coach, les qualités des joueuses et le travail, je pense qu’on peut vraiment créer du beau jeu. Ce qui est bien aussi, c’est que l’équipe est mixte. Il y a des joueuses expérimentées et des jeunes joueuses qui ont de la fougue et l’envie de montrer de quoi elles sont capables, ce qui en fait une équipe homogène et complémentaire.

Du côté des nouvelles joueuses, je ne vois que du positif pour le moment. Anna est impressionnante pour son âge, on voit bien qu’elle a de l’expérience derrière elle, elle a une bonne vision du terrain et du jeu. Maike, qui joue à mon poste, est très solide physiquement. Amandine est une excellente gardienne, c’est pas pour rien qu’elle a fait partie du top 5 des meilleures gardiennes de la compétition l’année dernière. Et d’un point de vue relationnel, on s’entend toutes très bien, l’ambiance est bonne et c’est ça qui me plait, ça donne envie de se dépasser pour l’équipe.

En mars 2015, l’ailière droite fait partie des 18 joueuses retenues en équipe de France pour disputer la Golden League, sélection qu’elle honore avec son premier but contre le Danemark le 19 mars. En décembre de la même année, Chloé est aussi retenue pour participer au Championnat du Monde, sa première compétition internationale. Après être retournée pour une brève année à l’HBC Nîmes en fin 2015, Chloé s’envole pour la Hongrie, où elle rejoint le Siófok KC. En 2016, elle est sélectionnée en équipe de France et ira au Brésil disputer les Jeux Olympiques de Rio. Faisant preuve d’un parcours exemplaire, Chloé glanera une médaille de vice-championne olympique, la France s’inclinant en finale face à la Russie.

Sa poursuite au club hongrois est malheureusement compromise par une grave blessure au genou et met un terme à sa saison en février 2017. A l’été de la même année, l’internationale française revient dans son pays natal et pose ses valises à Paris pour deux saisons. Capitaine, Chloé retrouve rapidement son niveau après sa blessure. En 2019, elle descend finalement dans le Var et signe pour deux ans au Toulon Saint-Cyr Var Handball. 

Comme le montre ta carrière, tu as de nombreuses expériences dans différents championnats et compétitions. Tu possèdes à ton actif 26 sélections sous le maillot tricolore. Si tu devais choisir celle qui t’a le plus marqué, ce serait laquelle ?

Mis à part ma sélection pour les JO en 2016, qui était incroyable, si je devais en choisir une, c’est quand on a fait un match international contre la Slovénie à Nîmes en 2016 aussi. Nîmes, c’est mon club d’enfance, j’ai longtemps joué là-bas, et on venait d’apprendre que le club allait mettre la clé sous la porte. La chance a fait qu’on a eu un stage avec l’équipe de France dans le gymnase Parnasse, c’est la dernière fois que j’y jouais. Je me souviens en plus avoir fait un beau match, toute ma famille était là, c’était un moment très émouvant. C’est un souvenir beau et triste à la fois, c’est pour ça que c’est lui qui m’a le plus marqué.

Avec Maike (Schirmer), vous formez la paire d’ailières droites du club. Vous avez 2 profils de jeu qui se complètent sur le terrain. Qu’est-ce que tu peux apporter à l’équipe de plus que Maike et inversement ?

Pour le moment, on n’a pas encore fait d’entraînements spécifiques à l’aile, du coup je ne peux répondre que partiellement. Je sais que je suis capable de tirer de loin, j’aime bien rentrer en pivot aussi pour casser la défense adverse. L’année dernière, j’ai eu la chance de défendre en N°2, avec Charris Rozemalen en N°1, c’était vraiment bien, ça me fait vraiment participer au jeu et c’est ce que j’aime. A voir avec Laurent suivant les profils cette année si je peux réitérer l’expérience. Maike est solide aussi, en attaque comme en défense, c’est une machine ! [rires] Elle sait tirer de loin aussi. Je ne peux pas vous en dire plus pour le moment, réponse dans quelques semaines ! 

Un message pour tes supporters toulonnais avant les retrouvailles le 9 Septembre ?

J’espère que vous êtes bien reposés parce qu’il va falloir être présents ! [rires] Sans plaisanter, on espère vraiment, que ce soit moi ou les autres joueuses, qu’il y ait du monde lors des soirs de matchs parce qu’on va avoir besoin de retrouver cette ambiance électrique au Palais. On n’est rien sans les supporters.

Rendez-vous le 9 Septembre pour le grand retour des ReBelles au Palais des Sports face à l’ESBF Besançon ! Et nous vous rappelons que la campagne d’abonnement 2020/21 a déjà débuté ! Pour vous abonner et soutenir Chloé et les ReBelles toute la saison, cliquez ici !

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