Focus ReBelles #2 : Dounia Abdourahim

 
 

Débuté la semaine dernière avec l’arrière-gauche néerlandaise Championne du Monde Jessy Kramer, le #FocusReBelles se poursuit avec un 2ème volet cette fois-ci consacré à DOUNIA ABDOURAHIM, l’internationale française de 28 ans.

Dounia, comment s’est passée ta reprise ?

Plutôt bien, j’ai une légère blessure au niveau de l’aine, à l’insertion du quadriceps exactement. Du coup, j’ai un planning aménagé en fonction, mais ça va déjà beaucoup mieux. En début de préparation physique, je faisais beaucoup de vélo, d’exercices physiques, le matin aussi nos séances étaient aménagées. C’est bien parce que l’entraînement est difficile mais différent, du coup j’ai l’impression de travailler de manière plus complète. 

Tu es une joueuse historique du TSCV, au club depuis maintenant 10 saisons. Quel est ton ressenti, ta vision sur l’évolution du club depuis toutes ces années ?

Je trouve qu’on a bien évolué par rapport au nombre de partenaires. Nous, les joueuses, le ressentons quand même beaucoup parce que nous sommes beaucoup en relation avec Thierry Oelker (Directeur Marketing & Communication), et avec les partenaires lors des après-matchs. Après, sur le terrain, c’est différent. J’ai travaillé avec plusieurs entraîneurs, plusieurs équipes au final, chaque année était différente, le club a bien évolué là-dessus aussi. 

Avant de poser ses valises à Toulon, l’internationale française a vécu des débuts plutôt mouvementés. L’arrière-gauche /demi-centre toulonnaise a commencé à manier la « petite balle qui colle » très tôt. En 2004, la jeune Dounia âgée de 12 ans découvre le handball dans le Vaucluse dans l’équipe du Handball Club Orange. Elle y fait ses armes pendant 3 ans, puis intègre le SC Mazan Handball en 2007. Elle n’y reste qu’un an, rejoint ensuite l’équipe d’Apt Handball en 2008 avec qui elle va continuer à progresser jusqu’en 2010. 

A l’aube de la saison 2010/2011, Dounia traverse la France pour intégrer le centre de formation de Metz. En Lorraine, l’arrière-gauche décroche la première place du Championnat de France et ouvre donc en 2011 son palmarès avec ce premier titre. Elle ne s’arrête pas là puisque la même année, elle remporte la Coupe de la Ligue. A peine ces victoires savourées que Dounia refait déjà ses valises pour venir les poser dans le Sud à l’été 2011, où elle rejoint le centre de formation du TSCV, qu’elle n’a plus quitté depuis. 

Comme tu le disais justement, tu as eu l’occasion de travailler avec différents entraîneurs. Tes premières impressions sur le nouveau coach du TSCV, Laurent Puigségur, par rapport à tes précédentes expériences ?

Il me fait beaucoup penser à Thierry Vincent parce qu’il est beaucoup dans l’échange avec nous. Pour le moment, tout se passe bien, que ce soit dans sa vision du jeu, dans ses entraînements, je trouve que c’est cohérent et qu’on adhère rapidement à ce qu’il nous propose. Étant donné qu’il nous écoute, il nous propose des entraînements adaptés, c’est vraiment une bonne chose. Il est très attentif aux qualités de chacune, pour que le jeu puisse mettre en valeur les joueuses dans ce qu’elles font de bien. Il travaille également sur les défauts de chacune pour les corriger, mais sa priorité, c’est vraiment d’appuyer sur les points forts. 

Qu’est-ce que tu penses de cette équipe du TSCV version 2020/2021 ?

Au début, c’était quand même un grand point d’interrogation parce qu’il y a eu beaucoup de départs. La saison s’est terminée de manière particulière avec le confinement, donc c’était une grande inconnue. Au final, je trouve que ça se passe vraiment bien, que ce soit dans l’ambiance, dans l’investissement à l’entraînement, j’ai l’impression qu’on va toutes dans le même sens. C’est vraiment important qu’on soit dans le même état d’esprit parce qu’après ce temps d’arrêt, il a fallu se remettre sérieusement au travail. 

Un mot sur les recrues qui ont rejoint le groupe cette saison ?

J’ai pu parler un peu avec elles, elles s’intègrent bien dans l’équipe, le groupe est bien. On a déjà fait une sortie entre nous en dehors du handball, donc pour le moment ça se passe plutôt bien. J’ai l’impression qu’on a chacune des qualités différentes et c’est très intéressant, chacune peut amener sa touche personnelle. 

La joueuse de 28 ans se remémore ses débuts au Toulon Saint-Cyr Var Handball. Dès sa première année, Dounia et les ReBelles remportent la Coupe de France (la deuxième du club) en 2012. Cet évènement laisse présager de belles années au sein du club toulonnais pour la jeune joueuse de 20 ans à l’époque, et la suite ne va pas se faire attendre. En 2012, Dounia décroche le titre de vice-Championne du Monde avec l’équipe de France U20. En 2013, elle fait partie de l’équipe de réserve lors du Championnat du Monde en Serbie. En mars 2014, Dounia signe son 1er contrat professionnel et s’engage pour 2 ans avec le Toulon Saint-Cyr Var Handball.  En octobre 2014, elle est sélectionnée pour la 1ère fois en Équipe de France A pour des matchs contre la Finlande et la Slovaquie à l’Euro, lors duquel elle marquera ses 3 premiers buts en bleu. Elle joue par la suite 2 matchs à élimination directe, inscrivant à nouveau 3 buts.

Quel est ton meilleur souvenir au TSCV ?

J’en ai beaucoup ! [rires] Déjà, quand on a gagné la Coupe de France à Bercy. Personne ne nous attendait et pourtant on l’a fait, c’était incroyable.  Plus récemment, quand on a gagné face à Brest, à l’extérieur en 2018. Encore une fois, on était pourtant parties outsider, surtout qu’on jouait avec une équipe décimée avec beaucoup de blessures, et au final on l’a emporté, c’était vraiment un grand moment. 

Et quel est ton pire souvenir ?

Probablement le match que l’on perd en finale à Bercy, face à Brest aussi en 2018, il me reste en travers de la gorge. Sinon, à l’époque de Thierry (Vincent), il y a aussi le match à Fleury qui était un match extrêmement important : si on gagnait, on se qualifiait pour les play-offs. Déjà, on perd ce match, cela a été un premier coup dur, mais notre place était quand même assurée si Chambray perdait face à Besançon. Au final, c’est Chambray qui l’emporte, et nous devions passer par les play-downs. Cela porta un vrai coup au moral vu que tout s’était joué sur la dernière journée. Après, de manière générale, j’ai beaucoup de mal avec les défaites étriquées, qui se jouent sur la fin. Les dernières années ont été… difficiles pour nous et malgré tout, on arrivait à avoir de bons souvenirs. Mais c’est vrai que c’était difficile moralement. 

Un message pour tes supporters toulonnais avant les retrouvailles le 9 Septembre ?

J’espère qu’ils vont être nombreux, qu’après toute cette période sans handball, ils seront heureux de nous retrouver parce que de notre côté, on a hâte de les revoir au Palais des Sports. On espère gagner à chaque fois pour que le plus de monde soit au rendez-vous !

Rendez-vous le 9 Septembre pour le grand retour des ReBelles au Palais des Sports face à l’ESBF Besançon ! Et nous vous rappelons que la campagne d’abonnement 2020/21 a débuté cette semaine. Pour vous abonner et soutenir Dounia et les ReBelles toute la saison, cliquez ici !

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